CONSEIL NATIONAL DE L'ORDRE DES ARCHITECTES
ORDRE NATIONAL DES ARCHITECTES
Le dossier de l'enseignement supérieur de l'architecture, actuellement en discussion au sein du parlement, à travers le projet d’amendement de l’article 4 de la loi 16/89, fait P objet d’une polémique qui nécessite une clarification de la position de tous les acteurs concernés. Voici la position unanime de l'Ordre national des architectes, instances nationales et régionales confondues : Ce qui préoccupe fondamentalement les architectes c'est la qualité de l'enseignement de l'architecture, indépendamment de son caractère privé ou public, et l'accés démocratique aux écoles d’architecture qui doit être assujetti aux performances scolaires des candidats, indépendamment de leurs ressources matérielles. Seul l'État, à travers son implication étroite, peut garantir cette qualité et cette accessibilité démocratique, à travers des écoles publiques d’architecture de préférence, et éventuellement des écoles créées dans le cadre d’un partenariat public-privé, dont les modalités doivent être rigoureusement établies et mises en oeuvre, sous un contrôle réel et efficace de l'État. L'enseignement supérieur de l'architecture, sous prétexte "d'économie de marché" et de "libéralisme", ne peut pas être livré aux appétits mercantiles, sans les garanties réelles et effectives des pouvoirs publics. Ces exigences nous sont dictées notamment par les grands enjeux culturels et techniques relatifs à la qualité et à la sécurité des biens et des personnes, dans la conception et la production de notre cadre bâti. Ce sont ces exigences qui ont conduit un pays développé (et à économie de marché) comme la France, par exemple, à créer une vingtaine d’écoles publiques et une seule école d’architecture privée et qui d’ailleurs est à but non lucratif, comme le sont beaucoup de prestigieuses universités américaines. L’amendement proposé de l’article 4 représente un risque réel de prolifération mercantile de filières privées d’architecture dont il sera très difficile d’assurer le contrôle et l’encadrement adéquat et qui entraîneront l’exclusion, pour faute de moyens financiers, des élèves les plus brillants issues de familles modestes. Les architectes continuent à affirmer qu’il existe des solutions alternatives à ce qui est proposé et réitèrent leur entière disposition à dialoguer de manière responsable et constructive pour aboutir à des propositions concertées. Les architectes plaident aussi pour un amendement concerté traitant de façon global l’ensemble des disfonctionnements de la loi 16-89 qui concernent 4000 architectes (et non pas seulement 144 étudiants) pour mettre l’exercice de la profession en phase avec les mutations nationales et internationales de ces deux dernières décennies.
A propos du Conseil National de l’Ordre des Architectes
Le Conseil National de l’Ordre des Architectes, dont le siège se situe à Rabat, défend les droits et les intérêts de tous les architectes du Royaume, auprès des citoyens, de l’Etat et des organismes privés. Dans l’objectif de porter la voix du corps de métier, sa mission est de relever la valeur de la profession, l’encourager, la développer, la simplifier, la réglementer, décider de ses tendances nationales.
Entreprise
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Conseil national de l'ordre des architectes
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