Une exposition à la fondation Dar Bellarj fait appel à la mémoire collective


Du 9 mars 2019 jusqu’au 30 septembre 2019, l’exposition « Marrakech : lieux évanescents » sera inaugurée et ouverte au grand public à la Fondation Dar Bellarj à Marrakech. Cette manifestation artistique et culturelle a réuni plusieurs artistes connus et reconnus afin de consacrer des facettes peu explorées de Marrakech et d’en extraire des souvenirs et des paysages de son riche passé.

« La richesse de ce travail collectif, rassemblé dans un livre, m'a incité à le partager avec le public, surtout le public de Marrakech. A travers cette exposition, nous souhaitons insister sur l’importance de la mémoire collective ‘orale, écrite et visuelle’ et l’importance de sa préservation. Ce précieux effort de conservation fait partie de nos objectifs à Dar Bellarj » Explique Maha Elmadi, Directrice de la fondation.

Cette manifestation se veut une fusion artistique et culturelle d'une œuvre écrite et de plusieurs œuvres photographiques. Dans une mise en scène réglée par l’artiste photographe, Nour Eddine Tilsaghani, les œuvres des artistes Moulay Abdellah Alaoui côtoieront celles d’Ahmed Benismael, de Hassan Nadim, d’Abdessetar Elghouat et celles de feu Moulay Hassan El Mesbahi. Des artistes qui ont prêté généreusement leurs œuvres dont la majorité ont plus de quarante ans. Des œuvres–témoignages qui retracent par touches discrètes la mémoire visuelle d’une ville : Marrakech.

Sous un autre angle, des écrivains et des chercheurs ont rendu leurs témoignages à travers des textes qui ont fait l’objet d’un collectif coordonné par l’écrivain Yassin Adnan « Marrakech : Lieux évanescents », publié aux Éditions Marsam 2018.

A travers ces deux supports artistiques, la Fondation Dar Bellarj veut sensibiliser son public à « l’importance de la mémoire visuelle et écrite pour la conservation et la transmission de l’identité ». Une synergie qui aspire à faire « voir les mots » et à « faire écouter les images » en une harmonieuse étanchéité artistique.

Ces deux regards croisés proposent une approche originale de la capitale des Almoravides. A égale distance de la plongée nostalgique et du témoignage, les archives des cinq photographes éclairent à leur manière le livre « Marrakech : lieux évanescents ». Des photos qui ont su saisir des temps forts de la ville à travers des émotions, des sourires, de pleurs, des jeux d’enfants, des scènes du quotidien, des couleurs, des visages et des lieux. Des images qui ont leur répondant dans les textes du collectif éponyme.

Pendant près de six mois, photographes et écrivains offriront au public une expérience inédite dans le temps. Ils lui rappelleront le passé chargé et florissant de la ville en vue de l’inciter à préserver son héritage et son patrimoine.

Un vernissage aura lieu le 9 mars à 19h, en vue d’officialiser l’inauguration et présenter la portée du projet et ses ambitions. Tout au long de l’exposition, des rencontres, des conférences, des ateliers et des projections de films permettront de poursuivre la mission de la fondation Dar Bellarj : valoriser le patrimoine et l’héritage culturel marocain à travers le regard et le geste d’artistes contemporains. 

La fondation Dar Bellarj rend hommage à Susanna Biedermann et Max Aliot au riad Dar Bellarj, Marrakech médina.Max Aliot était architecte et son épouse Susanna Biedermann, architecte d’intérieur. Ce couple suisse, après de nombreuses pérégrinations en Afrique, est tombé amoureux de Marrakech et en particulier du riad dar Bellarj, « la maison des cigognes », qu’ils ont acheté en 1998 et rénové. Ils y ont ensuite créé la Fondation Dar Bellarj pour soutenir la culture vivante au Maroc. Ils ont étroitement mêlé leur histoire personnelle à celle du Maroc en voulant y inscrire dans leur présence une dimension culturelle et sociale.

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