Rita Maria ZNIBER Présidente Directrice Générale de DIANA HOLDING Marrakech, le 16 novembre 2016

C’est un grand plaisir que d’être parmi vous et de participer à ce Side Event dans le cadre de la COP 22, consacré à l’innovation en matière de développement durable. Je saisis cette occasion pour saluer l’esprit exceptionnel de cet événement planétaire qu’accueille le Maroc à Marrakech, ville à l’histoire plus que millénaire.
Je suis ici, pour témoigner l’attachement indéfectible du Groupe DIANA HOLDING aux principes de l’engagement citoyen et écoresponsable, d’un groupe agro-industriel de référence dans notre pays.
Nous avons tenu à structurer cet engagement ferme pour le développement durable à travers une démarche volontariste, intégrée.
Permettez-moi, tout d’abord, de rappeler quelques faits marquants dans l’itinéraire singulier du Groupe DIANA HOLDING.
Acteur majeur de l’industrie agroalimentaire, le Groupe DIANA HOLDING consolide et développe sa présence au Maroc depuis près de 60 ans. Au-delà de sa vocation industrielle, DIANA HOLDING est surtout un Groupe Citoyen concerné par sa Responsabilité Sociétale et Environnementale.
Cet engagement citoyen a été le crédo essentiel qui a marqué notre développement et que nous continuons à poursuivre.
A DIANA HOLDING, nous sommes pleinement conscients de la nécessité pour notre groupe d’adapter notre développement aux exigences de l’innovation en matière de technologies à faible impact en carbone. Cette conviction nous a amené à rechercher les meilleures pratiques, tant au niveau national qu’international, afin de ne plus recourir à termes, qu’aux technologies en phase avec nos engagements en matière de réduction des émissions à effets de serre.
Cet engagement volontaire nous a amené à investir de manière conséquente et continue sur la recherche/développement pour préfigurer l’évolution de toutes les activités de notre groupe, dans un esprit d’amélioration de nos performances et l’atteinte de nos objectifs écologiques, inscrits dans le respect d’une démarche écoresponsable.

C’est ainsi que nous avons mis en place plusieurs projets au niveau de deux de nos filiales majeures : Atlas Bottling Company (ABC) et Atlantic Packaging dans les régions Nord et l’Oriental, qui se déclinent à travers un certain nombre d’initiatives.
Nous avons procédé, dans les règles de l’art, à la réalisation du bilan carbone, effectué par notre filiale IFA Conseil, selon les recommandations de l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) avec un champ d’application faisant référence aux trois scopes :
Scope 1 : émissions directes liées à des processus de combustion sur site
Scope 2 : émissions indirectes liées à la fourniture d'énergie, principalement d'électricité
Scope 3 : toutes les autres émissions indirectes comme celles liées à la logistique ou à la chaîne d'approvisionnement.
Le Groupe a également procédé à l’élaboration d’un guide méthodologique comprenant la méthode de comptabilisation des Facteurs Emissions (FE).
Cette démarche est pleinement inscrite dans la vision 5/5 du groupe à l’horizon 2020 qui repose sur deux piliers : la préservation de notre ADN et la Performance et l’Excellence. Dans le cadre de cette démarche nous avons pris un engagement relatif à la réduction des Gaz à Effet de Serre (GES).
DIANA HOLDING s’est également engagé via le Pacte Mondial des Nations Unies et à travers l’accord signé avec la CGEM dans le cadre du pacte QUALIT’AIR régi par la fondation Mohammed VI.
Ces deux démarches illustrent le profond désir de DIANA HOLDING de poursuivre ses actions de développement durable et de consommation responsable avec la généralisation du bilan carbone sur toutes les filiales du Groupe et la mise en place progressive des outils de prévention.
Notre stratégie écoresponsable est bâtie autour de deux piliers essentiels : le premier concerne la réduction de nos émissions de Gaz à effets de serre et le second concerne l’efficacité énergétique. Ces deux piliers constituent le coeur de notre démarche d’excellence opérationnelle. Il est important de souligner ici le fait que ce choix stratégique a été fait dans une logique tant de rentabilité économique que d’engagement environnemental.
DIANA HOLDING s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par le Royaume du Maroc consistant à réduire ses émissions de Gaz à Effet de Serre de 32% d’ici à 2030.

Notre pays devra pour cela consentir un effort financier important et bénéficier d’un appui international, notamment à travers les mécanismes de la finance climat dont le Fonds Vert pour le Climat.
En matière d’adaptation, le Maroc aura à déployer des efforts considérables, puisque notre pays a consacré 64% de ses dépenses climatiques à l’adaptation, ce qui équivaut à 9% des dépenses globales d’investissement entre 2005 et 2010.
Le Royaume a initié des projets importants en matière d’énergies renouvelables, qu’ils soient solaires ou éoliens ainsi que plusieurs actions majeures pour l’adaptation des zones oasiennes aux changements climatiques, considérées comme une véritable frontière contre le phénomène de désertification.
La tenue de la COP 22 est un moment historique qui marquera la marche de l’humanité vers un développement maitrisé et durable. Si les engagements pris par toutes les parties à la COP21 à Paris sont aujourd’hui une réalité, ceux de Marrakech constitueront sans nul doute une avancée certaine dans l’opérationnalisation de ces mêmes engagements, tant au niveau des Etats que celui des entreprises.
Les efforts du Maroc au niveau étatique et des opérateurs privés se sont déployés dans le sens de la mobilisation et l’accélération de l’innovation dans les technologies à faible impact en carbone. Ces efforts sont d’une importance capitale pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux.
Je ne peux que m’inscrire positivement dans le constat fait par la note de cadrage de ce Side Event qui dit que : “c’est au sein des économies émergentes que l’innovation pourrait générer les avancées les plus importantes et les plus rapides dans l’optique de lutter contre les changements climatiques”.
Dans cet esprit, je formule ici le voeu que les efforts requis pour l’avenir de notre planète s’inscrivent dans une logique d’équilibre et d’équité entre les pays du Nord et ceux du Sud. Ma pensée va aujourd’hui aux pays du continent africain et leurs peuples qui sont, de fait, les premières victimes des changements climatiques qui menacent notre planète.
J’ose espérer que notre avenir à tous puisse être porté par un élan de générosité humaine et de solidarité active qui se traduira selon le principe de la répartition équitable des efforts de réduction et d’adaptation des émissions de gaz à effet de serre. Une équité que tous les pays et tous les acteurs du développement durable doivent revendiquer et assumer pleinement pour le devenir des générations futures.

A propos de la BEI

La Banque Européenne d'investissement, qui a pour actionnaires les 28 États membres de l’Union Européenne, est l'institution de financement à long-terme de l'UE et représente le plus grand emprunteur et prêteur multilatéral au monde. Elle met à disposition des financements à long-terme et son savoir-faire pour appuyer des investissements de qualité contribuant à la réalisation des grands objectifs de l'UE, aussi bien en Europe que dans le reste du monde.